L’ouverture par le gouvernement de l’importation des véhicules de moins de trois ans équipés de moteur diesel n’est pas du goût de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zahra Zerouati. C’est en tous cas ce qu’a laissé clairement entendre cette dernière dans une déclaration faite à la presse hier, en marge d’une journée d’information sur le barrage vert et les changements climatiques.
« L’Algérie refuse d’être une décharge des véhicules étrangers à moteur diesel », une fois la reprise officielle de l’importation des véhicules de moins de trois (3) ans, a déclaré la ministre , avant de rappeler que tous les pays du monde avaient mis en place des agendas « pour se débarrasser des véhicules à moteur diesel à l’horizon 2040, et les remplacer par d’autres fonctionnant au GPL ou électriques ».
« Pourquoi s’engager dans un processus économique limité dans la durée qui ne fera qu’accentuer dangereusement les émissions des gaz à effet de serre et polluer davantage l’air de notre pays? », s’est alors interrogée Mme Zerouti.
Pour rappel, parmi les mesures phares contenues dans l’avant projet de loi de finances 2020 figure l’autorisation pour le citoyen d’importer, à partir du 1er janvier prochain, d’un véhicule de moins de trois ans. Selon ce texte, cette autorisation est soumise à des conditions dont celle relative à la motorisation du véhicule importé. Celui-ci doit fonctionner à l’essence seulement et doit être équipés de dispositif de carburation GPL/GNC ou adapté pour subir la transformation à cette carburation.
Toutefois, les modifications apportées, la semaine dernière, par le gouvernement à l’avant-projet de loi de finances de l’année prochaine, concerneraient, entre autres, l’article relatif aux importations des véhicules de moins de 3 ans et ouvriraient la voie également à la motorisation diesel, d’une cylindré égale ou supérieure à 2000 cm3.
Si cette modification venait à être confirmée, elle pourrait signifier qu’elle a été décidée sans que le ministère de l’Environnement, concernée de près et normalement partie prenante, ne soit associé. C’est, en tous les cas, ce que pourraient sous entendre les critiques à l’encontre du diesel formulées hier par la première responsable du secteur.
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