L’expansion du parc automobile qui compte près de 1,7 million de véhicules, ainsi que la concentration des villes et des nouvelles agglomérations du côté ouest d’Alger, sont les principaux facteurs à l’origine de la congestion routière dans cette partie de la capitale, d’où la nécessité de placer des caméras numériques sur les axes du principal réseau routier, en vue de juguler ce phénomène qui prend de l’ampleur, a-t-on appris, lundi, auprès du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale d’Alger.
Les embouteillages à Alger sont principalement dus à l’expansion du parc automobile qui frôle 1,7 million de véhicules (26 % du parc national automobile), ainsi qu’à la concentration des villes et des nouvelles agglomérations du côté ouest, a précisé le chef du bureau de la sécurité routière, le capitaine Bengherrab Sofiane, dans une déclaration à l’APS, ajoutant que le trafic routier est devenu plus dense, suite aux dernières opérations de relogement à Sidi Abdallah, Baba Hassen et Ouled Fayet, la voie express ouest étant le seul accès menant à la Alger.
« Les bouchons » sont également enregistrés au niveau des grands chantiers d’Alger, a-t-il relevé, précisant que des correspondances sont périodiquement adressées aux instances compétentes pour une meilleure coordination et coopération, sur la base de rapports établis sur le terrain, en vue de trouver des solutions instantanées à ce problème.
A Alger, les encombrements sont enregistrés essentiellement sur les axes reliant Alger à Blida et à Boumerdes, à l’instar de l’échangeur de Hamadi menant à Boumerdes et de la route prés du groupe Cosider à Dar El Beida menant vers Ben Aknoun et « la Côte » à Bir Mourad Raïs. Cette congestion routière est due au flux des véhicules aux heures de pointe (de 6h à 11h) et (de 15h à 19h).
Dans le cadre du projet de surveillance électronique de la circulation routière à Alger, une salle des opérations est actuellement en cours de création sur le terrain, reliée à plus de 250 caméras numériques qui seront graduellement fixées sur les principaux axes pour couvrir les entrées et sorties des réseaux routiers de la capitale, a fait savoir le sous-lieutenant Ben Guitoune Ikram, chef de la cellule de communication et des relations publiques auprès du groupement.
Ce projet devrait contribuer à trouver des solutions instantanées pour la décongestion du trafic routier, d’autant plus que plusieurs axes routiers d’Alger, à l’instar de la voie express reliant Zéralda à Dar El Beida, connaissent actuellement l’installation de près de 254 caméras numériques haute résolution, dans l’objectif de faciliter le travail des unités en matière de surveillance de la fluidité du trafic routier, de déterminer les points noirs, d’intervenir après analyse des données, d’apporter des solutions sur le terrain et de recenser les accidents de circulation et les pannes sur les routes.
L’intervenante a dit que le nouveau projet, dont la mise en service est prévue fin 2018, prévoit la connexion directe de ces caméras à la salle des opérations, dotée d’un système central situé au siège du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale (GN) d’Alger qui dispose de 18 écrans couvrant tout le réseau routier relevant de son territoire de compétence.
Ces caméras permettront, sur la base d’informations précises, la coordination, la maîtrise et l’orientation de la circulation, en vue de juguler le phénomène de congestion routière.
Passage de 100.000 véhicules/jour sur la voie express ouest de la capitale
Pour sa part, le commandant de la Section régionale de sécurité routière de Zéralda, Hani Samir a relevé un trafic routier de plus en plus dense, au niveau de la voie express ouest (soit une distance de 19 km du territoire de compétence de la GN), lors des heures de pointe, particulièrement lors de la rentrée sociale.
Une hausse qui est due, selon le même responsable, au fait que les usagers de la route en provenance de la wilaya de Blida contournent l’embouteillage au niveau du barrage de sécurité dressé à Baba Ali, pour emprunter la rocade de Douéra jusqu’à l’échangeur d’Ouled Fayet, avec le passage quotidien de 100 000 véhicules.
M. Hani a imputé, par ailleurs, les causes de la congestion routière dans la partie ouest à la croissance démographique résultant des opérations de relogement, sachant que les membres d’une même famille pouvant posséder plus d’un véhicule, préfèrent utiliser leur propre véhicule, multipliant ainsi leur nombre sur la route.
APS