Amsterdam, Lyès Ibalitène
En mars dernier, le public du salon de l’automobile d’Alger découvrait la Citroën C4 Cactus, venue s’exposer au stand de Saida Citroën quelques petits jours seulement après avoir effectué sa première apparition mondiale au salon de Genève. Trois mois après, nous sommes partis découvrir encore de plus près cette voiture inédite dans le monde automobile, à travers un essai dynamique à Amsterdam, capitale des Pays-Bas, terre d’origine du père de la marque aux chevrons André Citroën.
Ni berline, ni crossover, mais les deux à la fois. La C4 Cactus fait le pied de nez au conformisme et sort des sentiers battus sous escorte d’une allure baroudeuse et de lignes lisses comme un galet. Et au bout de l’audace, Citroën nous gratifie d’un véhicule qui dégage énormément de fraîcheur avec, en sus, un zeste de retro bon à sentir, et ressentir, notamment à l’intérieur du véhicule. Du Cactus servi comme un bouquet d’originalité. Une synthèse inédite que le constructeur aux chevrons justifie par le souci de vouloir proposer une véritable alternative aux berlines compactes en offrant en offrant un Pack + design-confort-technologie utile pour un budget maîtrisé.
Basée sur la plate-forme des citadines PSA (C3, C3 Picasso, C-Elysée, 208, 2008, 301), la C4 Cactus est longue comme une Peugeot 2008 (4,16 m), mais profite d’un empattement allongé de 6 cm (2,60 m), soit 1 cm de moins que la C4. Et malgré sa hauteur de juste 1,48 m ( sans barres de toit), qui profite à l’aérodynamisme, son design surélevé, et les pièces de plastiques un peu partout, lui confèrent des proportions de crossover.
Mais la plus grande innovation sur l’extérieur de la C4 Cactus, ce sont sans doute ces capsules d’air en plastique appelées Airbump. Intégrés aux flancs et aux boucliers, les Airbump amortissent les chocs et protègent la carrosserie en luis évitant les rayures et les éclats de peinture à l’ouverture des portières. Ils structurent aussi graphiquement le style pur et lisse de la C4 Cactus avec leurs couleurs détonantes (Black, Grey, Dune et Chocolate), et multiplient les possibilités de personnalisation en s’associant aux 10 couleurs de carrosserie disponibles et aux 3 univers intérieurs (Ambiance Stone Grey, Pack Habana Inside et Pack Purple Inside).
L’habitacle de la C4 Cactus est hospitalier par son originalité. Ici, simplicité et modernisme font bon ménage. Le caractère compact du véhicule est capitalisé au moindre centimètre de sorte à libérer de l’espace pour le conducteur et les passagers. Ceux de l’avant profitent d’une planche de bord plate et horizontale avec, en sus, une boîte à gants qui s’ouvre par le haut. Toujours dans le même souci d’espace maximal, l’airbag passager quitte la planche de bord pour aller se déployer le long du pare-brise.
Les larges assises avant bénéficient également de cette nouvelle approche architecturale : elles ont été dessinées dans un esprit sofa pour plus de confort et de convivialité.
Epurée, la planche de bord accueille une console centrale réduite au seul écran tactile 7 pouces qui regroupe toutes les fonctions (climatisation, médias, navigation, paramétrage, téléphone, services connectés et aides à la conduite). Derrière le volant, le combiné d’instrument traditionnel a été remplacé par un écran digital, déjà vu sur le C4 Picasso. Il fournit la vitesse du régulateur, la vitesse réelle et l’indication d’un changement de rapport. On regrette toutefois l’absence de compte-tours que Citroën justifie par la quête de l’originalité. Et c’est dans la même logique et aussi dans un souci de gain de masse, et de coût, que le constructeur français a fait l’impasse sur certaines habitudes, à l’exemple des vitres arrières ne qui descendent pas dans les portières, se contentant d’une ouverture minimale à compas. Mais le regret est vite atténué lorsqu’on constate que cette manière de faire a permis de placer des vide- poches dans les portières arrières qui peuvent accueillir 2 grandes bouteilles d’eau. Et si les passagers avant tirent profit de sièges moelleux et enveloppants, ceux de l’arrière peuvent compter sur l’empattement allongé synonyme d’une longueur aux jambes conséquente. Pour le coffre, comptez un volume de 358 litres.
Nous avons aussi apprécié le jeu de ton qui rajoute à la convivialité de l’habitacle de C4 Cactus, baigné de luminosité grâce à un éclairage rendu encore plus généreux par les vertus d’un toit panoramique de grandes dimensions doté d’un traitement thermique de haute performance qui filtre la lumière et isole de la chaleur.
Outre toute la technologie à laquelle permet d’accéder l’écran tactile, la C4 Cactus propose des équipements d’aides à la conduite incontournables de nos jours, entre système Park Assist, caméra de recul, aide au démarrage et éclairage statique d’intersection.
Sous le capot de notre modèle d’essai il y avait le trois cylindres essence 1.2 turbo Puretech développant une puissance 110 ch à 5 500 tr/min et un couple de 205 Nm à 1 500 tr/min qui s’est montré hautement convaincant, offrant agrément de conduite et prestations de haut niveau, aidé en cela par un véhicule dont la masse de poids a été maintenue autour de la tonne. L’aide vient aussi de cette boîte manuelle à 5 rapports convenablement étagée. La consommation est plutôt rassurante avec près de 6 l/100 km ( Citroën parle de 4,6/100 km et 105 g de CO2 par km en pneumatiques U1).