« Un rappel est en cours » pour les marques Cayenne et Macan, portant en Allemagne sur quelque 19.000 voitures, a déclaré à l’AFP Stephan Immen, confirmant une information de l’hebdomadaire Der Spiegel.
Selon le magazine, 53.000 Macan et 6.800 Cayenne sont concernées mondialement. En juillet 2017, Berlin avait déjà ordonné le rappel de 22.000 Porsche Cayenne équipées de moteurs 3L TDI, alors que cette fois-ci, la mesure concerne les Cayenne aux moteurs 4,2L V8, selon Der Spiegel.
« Des logiciels non autorisés », capables de tromper les contrôles sur les émissions polluantes, « ont été repérés » dans ces voitures, a ajouté le porte-parole de la KBA.
Volkswagen, maison-mère de Porsche, a reconnu à l’automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées.
Selon le Spiegel, les enquêteurs de la KBA ont identifié jusqu’à cinq dispositifs frauduleux dans les Macan.
En avril, un dirigeant de Porsche a été incarcéré en Allemagne dans le cadre du scandale, après plusieurs perquisitions — les premières chez la marque haut de gamme — dans le cadre d’une enquête pour « fraude » menée parallèlement aux autres investigations contre Volkswagen et sa marque Audi.
Selon les journaux allemands Bild et Automobilwoche, il s’agit de Jorg Kerner, ex-responsable des moteurs de Porsche.
Dans une lettre envoyée aux salariés le jour de l’arrestation de ce dirigeant, le patron de Porsche s’était cependant efforcé d’écarter toute responsabilité de sa marque dans le scandale des moteurs truqués.
Oliver Blume y qualifie « d’inadmissibles » les logiciels installés dans les moteurs diesel et soupçonnés par la justice allemande d’être truqués et assure que Porsche n’était pas au courant. « Porsche ne développe ni ne produit de moteurs diesel ou de logiciels Associés », avait assuré Oliver Blume, dans un texte cité par plusieurs médias allemands.
Mais selon cette même lettre, le parquet de Stuttgart reproche aux deux responsables et à l’ex-cadre de Porsche visés par son enquête d’avoir « eu connaissance du fait que des dispositifs non autorisés étaient installés sur ces moteurs ».
« Nous rejetons ces accusations et faisons notre possible pour tout mettre en ordre », a alors martelé M. Blume.
En raison du scandale, Porsche ne propose actuellement plus de voitures diesel à la vente, précise Der Spiegel.