Par Lyès Ibalitène
Lancée en Algérie après moult reports d’échéances, la Ford Figo aura peut-être réussi à faire oublier une partie de son retard en s’adjugeant le rôle de premier modèle à être lancé sur notre marché pour le compte de l’année 2013. C’était, souvenez-vous, en janvier.
Moins d’un mois après ce lancement, nous sommes parti chez Elsecom Motors, représentant de la marque à l’ovale bleu, récupérer cette citadine pour un essai dynamique. Une citadine basée sur l’ancienne Fiesta (2002-2008) et sortie, faut-il le rappeler, de l’usine indienne de Ford. Unique modèle de la gamme touristique Ford à être monté hors-Europe, la Figo a bénéficié en octobre 2012 d’un restylage à valeur de mise à jour plus qu’utile pour un véhicule qui joue dans un segment très prisé et constamment en évolution , notamment dans son bercail.
Des dimensions qui assument
De l’extérieur, le restylage de la Figo donne à découvrir un véhicule rajeuni qui s’est paré du kinetic design si cher au constructeur américain. Les feux avant et arrière ont vu leurs formes changer dans cet esprit d’évolution et une nouvelle calandre a pris place pour affichez assez explitement le toilettage.
Cela étant, les limites du restylage semblent avoir été tracées dès le départ par les designers de Ford pour que la Figo n’aille pas dans son évolution jusqu’à « rouler »sur les plates-bandes stylistiques de la Fiesta et risquer un cannibalisme au détriment de la vocation internationale de la citadine à l’ovale bleu, porteuse pleinement et dans les moindres détailsd de la nouvelle identité de la marque.
Partager le moteur, l’empattement et des caractéristiques techniques, et même de style, avec la Fiesta d’avant 2009 s’avère être déjà une carte de visite assez étoffée pour une Figo appelée à faire ses preuves en priorité en Inde, dans un marché qui a ses particularités et ses propres repères. Et de preuves, la Figo en a revendre, elle qui a été élue Voiture de l’année 2011 dans ce même pays, succédant à la l’indienne de nationalité Tata Nano.
L’Algérie n’est certes pas l’Inde, mais les besoins en matière de locomotions dans ces deux pays peuvent se ressembler dans certaines situations, plaidant de plus en plus pour la voiture citadine. Plus (ou pires), même nos tronçons d’autoroutes étant des espaces qui n’ont rien à envier à la circulation automobile en ville et ses interminables bouchons dans bien des cas, un véhicule comme la Figo trouve aisément place dans une configuration où il devient plus indiqué d’acheter petit pour êtrela certitude d’avoir décroché un moyen de locomotion utile et relativement efficace. A l’exemple de notre véhicule dont nous avons pu apprécier à Alger les qualités à travers un pèlerinage dans des quartiers qui aura permis à la Figo de mener à merveille sa mission dans une jungle urbaine balisée de mille et un désagréments à contourner, entre embouteillages ininterrompus, raccourcis à chaussées exiguës et virages en séries –souvent entrecoupés de côtes– et autres espaces de stationnement de plus en plus rares par la force d’un parc automobile ayant envahi la ville jusqu’à la pousser dans ses derniers retranchements. Et c’est à ce niveau des difficultés que la petite Ford intervient dans le statut d’alternative, faisant jouer sa longueur réduite à 3 795 mm et sa largeur de1 680 mm (pour une hauteur de 1 427 mm et un empattement de 2 489 mm).
A ces dimensions, il faudra associer une agilité qui se fait sentir au volant en ville. Et sur route aussi où notre véhicule peut compter sur un moteur 1.4 essence 16 soupapes de 83 ch à 6000 tr/mn pour un couple de 120 Nm à 3900 tr/mn. La boîte à vitesse à 5 rapports se montre également assez souple et participe à l’agrément de conduite.
Prête pour la nouvelle réglementation
En s’apprêtant à monter à bord de la Figo on est rapidement étonné, voire irrité, de constater qu’il faudra user des clés et de la serrure sur la portière pour y accéder. Une ouverture des commandes à distance n’aurait certainement déplu à personne, même pas aux plus invétérés des conservateurs, en cette ère du « Tout facile et à moindre effort » et du «Kaoum erapid ». D’autant que l’intérieur de la Figo ne manque pas d’équipements à offrir pour les besoins de la sécurité et le confort. Sur le premier registre, les responsables d’Elsecom Motors n’ont aucun souci à faire au cas où la nouvelle réglementation venait à être appliquée : la Figo compte dans sa liste d’arguments les fameux airbags conducteur/passager et l’ABS qui font trassaillir plus d’un chez la concurrence. Quant au confort, il est servi par la climatisation manuelle, les lève vitres électrique avant , les rétroviseurs à réglage électrique, Radio / le lecteur CD MP3 à 2 HP, fiche auxiliaire Audio, ou encore le siège conducteur réglable en 4 positions.
Côté style, la Figo est agrémentée de calandre supérieure chromée, de vitres teintées, de rétroviseurs extérieurs couleur carrosserie et de poignées de portes couleur carrosserie.
Pour rappel, la Ford Figo est affichée chez Elsecom Motors en finition unique Trend au prix de 1 179 000 TTC (TVN incluse).