Le ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi, a indiqué dimanche à Alger que la production des véhicules assemblés en Algérie devrait atteindre 400.000 unités d’ici 2020, dont une partie sera destinée à l’exportation.
« Le nombre des véhicules assemblés localement a atteint 110.000 unités en 2017 et devrait atteindre 400.000 véhicules d’ici 2020, dont une partie sera destinée à l’exportation », a affirmé le ministre lors d’une conférence-débat au Forum d’El Moudjahid.
A une question des journalistes sur le plafonnement des prix des voitures assemblés en Algérie, M. Yousfi a rappelé avoir évoqué ce sujet à plusieurs reprises.
Selon lui, « les industriels activant dans le domaine de l’assemblage de voitures doivent respecter le cahier des charges qu’ils ont signé et que le prix de la voiture assemblée ne doit guère dépasser celui de la même voiture importée ».
« Ils doivent aussi augmenter progressivement le taux d’intégration nationale qui, au fur à mesure qu’il progresse, doit se traduire par une baisse graduelle des prix des véhicules », a-t-il ajouté.
Concernant les véhicules industriels fabriqués par la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), il a fait savoir que le taux d’intégration nationale dépasse les 80%.
M. Yousfi a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité de créer une industrie automobile en Algérie à partir de l’activité d’assemblage mais cela, a-t-il observé, « exige de la patience et ne peut avoir lieu en une ou deux années ».
A ce propos, il a souligné que ce processus avait même pris 50 ans dans certains pays.
Dans ce sillage, M. Yousfi a évoqué la nécessité de développer également la sous-traitance dans l’industrie automobile, permettant la création de milliers d’entreprises qui fabriqueront les 30.000 à 50.000 pièces et composants entrant dans la fabrication des véhicules.