Une arrivée, une autre, à inscrire dans la stratégie d’Audi axée sur la multiplication des modèles pour se positionner en force dans tous les segments du marché. Laquelle stratégie a d’ailleurs vu la gamme aux anneaux passer de 8 à 15 déclinaisons en dix années ( 2002-2012) avec, au bout d’une logique marketing porteuse, des ventes mondiales qui ont carrément doublé durant la même période.
Fabriquée dans l’usine Audi de Györ en Hongrie, et venue prendre place dans un segment de berlines moyennes en verve sur le marché mondiale, après une longue hibernation, la A3 Sedan aura à faire valoir ses arguments face à une concurrence ardue emmenée par la nouvelle Mercedes CLA.
Une personnalité propre
Et d’arguments, la compacte à coffre d’Audi n’en manque assurément pas. A commencer par son design conventionnel qui ne risque pas de dépayser les amateurs et autres fans de la marque aux anneaux. Mais attention, conventionnel dans le cas de notre véhicule n’a pas du tout la valeur stylistique du « faire du sur place ». Bien au contraire la A3 Limousine, telle que baptisée par son constructeur, s’est laissée dessinée au crayon philosophique propre à Audi, et au segment du premium en général, c’est-à-dire sans aller chercher la nouveauté qui change au risque de la vieillesse prématurée. Bien contenue dans les dimensions d’une petite familiale aux lignes fluides et affûtées, la A3 Sedan mesure 4,46 m de long pour un empattement de 2,46 m. elle dégage une identité visuelle très proche de la A3 Sportback dont elle est néanmoins plus basse de 9 mm et plus large de 11 mm.
Proche de la sœur Sportback signifie le partage des phares, de la calandre Singleframe, des poignées de portes et de rétroviseurs. De l’arrière, la A3 «Limousine» rappelle même sa grande sœur A4. Mais à bien chercher ce qui caractérise cette carrosserie tricorps, on se rend compte que Audi ne s’est pas contenté d’une simple greffe de malle sur la A3 Sportback, mais a donné à la A3 Sedan des traits caractéristiques synonyme d’une personnalité propre qui se décline en touches de design inédit avec des flancs gagnant en sculpture, des arches de roues plus larges ou encore un pavillon retouché pour la circonstance. Ce travail a été fait de sorte à intégrer les 15 centimètres de porte-à-faux arrière supplémentaires. Autrement dit, Audi a réussi là où nombreux constructeurs ont échoué dans leur entreprise de mettre un coffre sur une trois-portes.
Quant à l’habitacle de la A3 Sedan, il est carrément identique celui de la Sportback, avec une console centrale épurée mis en évidence par l’écran rétractable du système d’infodivertissement d’Audi Connect. Même si elle n’a pas progressé, l’’habitabilité du véhicule rentabilise l’empattement de 2,46 m au profit de l’espace aux genoux des passagers arrière.
De son côté, le coffre de la A3 tricorps, il progresse de 60 litres par rapport à la Sportback pour atteindre 425 litres.
Dynamisme, puissance et technologie
Pour nos essais, nous avons eu droit à quatre motorisations testées à volonté, en l’occurrence les deux essences 1.4 TFSI de 140 ch et 1.8 TFSI de 180 ch ainsi que les deux diesel 2.0 TDI de 105 et 150 ch. A travers un des itinéraires variés et mettant le véhicule face à différentes conditions de roulage, entre route, autoroute, chemins de campagne et autres agglomérations la A3 Sedan a confirmé tout le bien qu’on puisse penser d’elle qu’il s’agisse de dynamisme, de sportivité, de tenue de route ou de confort. Un agrément de conduite qui prend encore plus d’altitude avec la boîte S-tronic 7 rapports (version quattro) associée au bloc 1.8 TFSI. Un mariage qui offre un fonctionnement dynamique et une efficacité améliorée. De son côté, l’Audi Drive Select, offre le choix de différents modes de conduites : confort, dynamique, économique et automatique.
Pour sa part, la technologie si chère à Audi, elle trouve amplement place dans cette A3 avec le Lane Assist, le Park Assist, Side Assist (détecteur d’obstacle dans l’angle mort) et l’Audi Cruise Control. Nous avons particulièrement apprécié ce dernier système sur plusieurs kilomètres d’autoroute. Il s’agit d’un système d´assistance dont le radar à ondes millimétriques mesure la distance et la vitesse relative entre le véhicule et celui qui précède : si l’écart devient trop faible, le système réduit la vitesse en décélérant ou en sollicitant automatiquement les freins, jusqu´è 25 % de la puissance de freinage maximale. Lorsque la voie se libère, l´Audi Cruise Control ré-accélère jusqu’è la vitesse mémorisée.